Je travaille sur différents supports comme le papier journal, la toile ou directement sur la surface glacée de photographies. Je mixe souvent la peinture et la photographie en expérimentant des reports d’images à l’intérieur même des tableaux. Ou bien la peinture comme matière colorante vient détruire et salir la surface lisse de tirages photo en 10X15 cm.

Dans la série des « Corbeaux » , l’utilisation de monotypes permet de multiplier des tirages où la forme de l’oiseau apparaît parmi les textes d’un journal d’informations. Le travail de peinture se déroule en série et de façon rassurante grâce à l’empreinte laissée par le dernier corbeau.

L’apparition et la disparition articule les dessins de la série « Robes » commencée en 2006 qui comprend 7 formats de 50X65 cm. La mine de plomb grasse y est étalée et ensuite effacée partiellement à la gomme. Le noir et gris revêt alors un aspect photographique et énigmatique par l’apparition d’un inquiétant bestiaire.

Plus récemment, j’ai commencé à peindre à l’acrylique de façon très fluide des scènes qui peuvent paraître dérisoires : une caravane, un manteau ou une tête dans un paysage. Des dégoulinures mobilisent le regard qui peut alors s’attarder sur la banalité du presque rien. L’ensemble compose une mythologie toute personnelle faite de réminiscences et de sensations mises au dehors.